Le Liechtenstein enquête aussi sur l’affaire Raiffeisen


Le Liechtenstein enquête aussi sur l’affaire Raiffeisen:

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Le procureur général à Vaduz a lancé une enquête pénale pour blanchiment d’argent contre plusieurs personnes, sans mentionner de noms. Cela concernerait notamment l’ancien directeur de la banque, Pierin Vincenz, selon la presse alémanique

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Publié mercredi 10 avril 2019 à 22:25,
modifié mercredi 10 avril 2019 à 22:26.

Alors que le Ministère public zurichois n’a toujours pas rendu ses conclusions dans l’affaire Raiffeisen, entamée il y a une année et demie, un nouveau front s’est ouvert. Le Liechtenstein a lui aussi lancé une enquête pénale contre «plusieurs personnes dans le cas Raiffeisen Suisse», a confirmé mercredi Robert Wallner, procureur général du Liechtenstein, à la suite des informations publiées par le blog financier Inside Paradeplatz.

Le magistrat n’a toutefois voulu révéler le nom d’aucune de ces personnes sous investigation. Pour la presse alémanique, il ne fait cependant guère de doute qu’il s’agit notamment de Pierin Vincenz, l’ancien directeur de la banque coopérative, soupçonné en Suisse de gestion déloyale.

Une plainte en 2017

C’est une plainte en décembre 2017 de la part d’Aduno, une société détenue en partie par Raiffeisen et dont Pierin Vincenz dirigeait le conseil d’administration, qui a déclenché la procédure zurichoise. Raiffeisen s’est associée à cette plainte quelques semaines plus tard, alors que des perquisitions chez l’ancien banquier étaient révélées par le parquet zurichois.

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L’autorité des marchés financiers, la Finma, a la première enquêté sur le Grison de 62 ans pour conflit d’intérêts, mais a rangé le dossier avant d’arriver à une conclusion, ce dernier ayant abandonné toute fonction dans le secteur financier. Dans une autre investigation concernant la banque, elle a en revanche révélé des «manquements graves» dans la gouvernance de Raiffeisen, ce qui a conduit la banque à plusieurs changements, dans son conseil d’administration et dans son organisation. La direction a aussi été renouvelée. Ancien bras droit de Pierin Vincenz, Patrik Gisel a démissionné sous la pression et a été remplacé par l’ex-responsable de la Banque cantonale de Thurgovie Heinz Huber depuis le début de cette année.

Transferts via la banque LGT

En soi, l’implication du Liechtenstein n’est pas totalement nouvelle. En avril de l’année dernière, plusieurs médias avaient révélé que le Ministère public zurichois avait demandé une assistance administrative à son homologue à Vaduz pour obtenir certaines informations. La nouveauté, c’est cette enquête pénale qui concerne des «soupçons de blanchiment», a encore précisé Robert Wallner. D’après Inside Paradeplatz, il s’agirait de transferts d’argent ayant transité par la banque liechtensteinoise LGT, aux mains de la famille princière, ce que le procureur ne confirme pas.

Pierin Vincenz, qui a passé plusieurs mois en détention provisoire en 2018, n’a pas reçu d’inculpation en Suisse et bénéfice de la présomption d’innocence. Contacté, son communicant n’a pas voulu faire de commentaire à propos du volet vaduzien de l’affaire. En Suisse, le banquier, qui a mené la transformation de la banque entre 1998 et 2015, est soupçonné d’avoir pris des participations dans des entreprises avant que sa banque fasse de même, profitant ainsi d’une plus-value.


Source: Le Temps

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